L’histoire commence avec Jessica, la belle-sœur de l’auteure, qui prépare avec enthousiasme des « vacances familiales » dans une charmante maison au bord d’un lac à Asheville. Elle demande 500 dollars par personne pour leur part, mais se déclare exemptée de paiement, se qualifiant elle-même d’« organisatrice ». Malgré quelques hésitations, Sharon, l’auteure, accepte surtout parce que sa mère, Meryl, est enchantée par ce projet. Sharon estime que Meryl, qui a tant donné pour élever ses enfants après la mort de son mari, mérite de se reposer. Cependant, leurs plans volent en éclats quand Tommy, le fils de sept ans de Sharon, fait une forte fièvre, la contraignant à annuler sa venue. Jessica ne montre aucune empathie pour Tommy, seulement de l’agacement face au changement.
Le lendemain matin, la situation prend une tournure inquiétante lorsque Sharon appelle sa mère en vidéo. Meryl apparaît décoiffée et bouleversée, visiblement confinée dans un couloir étroit. Le cœur de Sharon se serre en la voyant assise à même le sol sur un mince tapis de camping, sans oreiller ni intimité. Bouleversée, elle contacte immédiatement son frère Peter, qui, à sa grande surprise, se montre jovial. Il balaie ses inquiétudes d’un revers de main, affirmant que Meryl « ne se plaint pas » et qu’elle est « forte ». Furieuse, Sharon lui rappelle les sacrifices de leur mère et le traite de lâche pour tolérer un tel mépris.
Poussée par la colère et la douleur, Sharon organise la prise en charge de son fils et fonce vers la maison au bord du lac, munie d’un matelas gonflable queen-size. À son arrivée, elle découvre sa mère en train de faire la vaisselle dans la cuisine, tandis que des rires et de la musique résonnent sur la terrasse où les autres font la fête. Confrontant Jessica dans la suite principale, matelas sous le bras, Sharon l’accuse d’avoir fait dormir Meryl dans le couloir alors qu’elle avait payé sa part. Elle commence alors à emballer les affaires de marque de Jessica, déclarant que la suite principale appartient désormais à sa mère.
Peter, désorienté, tente d’intervenir, mais Sharon le réprimande sèchement pour son ignorance et son inertie. Jessica essaie de bloquer la porte, mais Sharon déplace fermement ses affaires dans le couloir, offrant à Jessica le choix de dormir là ou sur le patio. Sharon accompagne alors sa mère dans la suite principale, où Meryl, submergée d’émotion, confesse ne pas avoir dormi dans un lit aussi confortable depuis des années. Par la fenêtre, Sharon observe Jessica installer à contrecœur le matelas gonflable sur la terrasse, savourant sa humiliation.
Le lendemain matin, Meryl apparaît reposée et heureuse. Les proches de Jessica commencent à partir, marmonnant à propos de « drames familiaux ». Quand Jessica confronte Sharon, furieuse d’avoir été humiliée, Sharon répond calmement que Jessica comprend désormais ce que ressentait Meryl. Elle prévient que tout futur manque de respect envers leur mère déclenchera une réaction encore plus forte. Sharon et Meryl restent le reste du week-end, Meryl profitant enfin des vacances paisibles qu’elle mérite. En partant, Meryl remercie Sharon en larmes de l’avoir « vue » et de lui avoir redonné « de l’importance », ce à quoi Sharon répond que sa mère a toujours compté plus que tout.