Perdre son conjoint est une épreuve incommensurable, et pour les veuves en Inde, cela entraîne une série de rituels déchirants. Il est impossible de décrire le chagrin que ressent une personne après la perte de son conjoint bien-aimé.
En Inde, la condition de veuve transforme la vie de ces femmes en cauchemar : elles perdent leur foyer et deviennent des parias sociaux. Autrefois, il y a quelques siècles, certaines étaient même envoyées au bûcher. Le récit de ces coutumes sauvages entourant le veuvage en Inde est poignant.
Manju Rai, veuve indienne depuis 2008, partage son histoire poignante. Après la mort de son mari, elle a été rejetée par sa propre famille, devenant ainsi l’une des milliers de veuves à rejoindre la “Ville des Veuves”, Vrindavan. Située sur les rives du fleuve sacré Yamuna, cette ville abrite plus de 10 000 veuves vivant dans la pauvreté et la négligence, survivant souvent en mendiant dans les rues. Les veuves en Inde, bien que nombreuses, font face à des abus, à la violence et même à l’esclavage, selon les militants des droits de l’homme.
L’histoire tragique de l’Inde ne s’arrête pas là. Autrefois, il y a deux cents ans, les veuves indiennes étaient traditionnellement soumises à un rituel extrême appelé le sati, où elles étaient brûlées vives sur le bûcher funéraire de leur mari. Ce rituel, interdit en 1829 par les autorités britanniques, témoigne de la cruauté imposée aux veuves.
Même après l’interdiction du sati, la vie des veuves indiennes reste marquée par des traditions déchirantes, comme le port du blanc à vie, l’abstinence forcée, le renoncement à la parure et même le rasage de la tête.
En dépit des progrès législatifs, la stigmatisation des veuves persiste en Inde. Elles sont souvent exclues des cérémonies sociales, interdites de se remarier, et doivent suivre des coutumes strictes dictées par la société. Ces traditions sévères perpétuent le cycle de souffrance pour les veuves indiennes, illustrant la nécessité de lutter contre ces pratiques oppressives et d’œuvrer pour une transformation sociale en faveur de l’égalité et de la dignité.
