Robin Williams fut l’un des artistes les plus aimés et les plus polyvalents de tous les temps, reconnu pour son énergie débordante, son esprit fulgurant et sa profonde sensibilité émotionnelle. Né à Chicago en 1951, il commence sa carrière comme humoriste de stand-up, éblouissant les foules par ses imitations éclairs et ses récits déjantés. Il accède à la célébrité à la fin des années 1970 grâce à la série Mork & Mindy, où il incarne un extraterrestre attendrissant qui le propulse instantanément au rang de star internationale. Dès lors, sa carrière prend son envol et il devient une véritable icône, aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame.
Dans les années 1980 et 1990, Williams prouve qu’il est bien plus qu’un génie comique. Il livre des prestations puissantes dans Good Morning, Vietnam, Le Cercle des poètes disparus, Awakenings (Éveil) et The Fisher King, récoltant les éloges de la critique et de nombreuses nominations aux récompenses. Il dévoile aussi son côté tendre dans des classiques familiaux comme Madame Doubtfire, Aladdin — où il prête sa voix au Génie inoubliable — et Jumanji. Sa capacité à passer du rire à l’émotion la plus sincère fait de lui l’un des acteurs les plus complets de sa génération.
En 1997, il remporte l’Oscar du meilleur second rôle pour Will Hunting (Good Will Hunting), incarnant un thérapeute compatissant guidant un jeune génie en détresse. Ce rôle, empreint de sagesse, de douceur et de force silencieuse, reflète parfaitement les qualités qui traversent l’ensemble de sa filmographie. Qu’il joue un professeur, un robot ou un père déguisé, Williams insuffle à chacun de ses personnages une authenticité et une âme incomparables.
Hors écran, Robin Williams était connu pour sa générosité, sa bienveillance et cette capacité rare à illuminer une pièce dès qu’il y entrait. Il soutenait de nombreuses œuvres caritatives, rendait visite à des enfants malades, divertissait les troupes américaines à l’étranger et venait discrètement en aide aux personnes sans abri ou en lutte contre l’addiction. Pourtant, derrière cette joie communicative, il menait un combat intime contre la dépression, les dépendances et, plus tard, une maladie neurologique, la démence à corps de Lewy, qui a contribué à sa disparition tragique en 2014.
Robin Williams laisse derrière lui un héritage qui dépasse le cadre du cinéma et de la comédie. Il a offert au monde d’innombrables moments de joie, de rires et de réflexion profonde. Aujourd’hui encore, son œuvre continue de toucher les cœurs et de nous rappeler la beauté complexe de l’âme humaine. Dans son éclat comme dans sa fragilité, Robin Williams était une lumière rare — une lumière qui continue de briller bien après son départ.
