La mode capillaire est notoirement cyclique, mais certaines tendances du passé nous semblent aujourd’hui bien dépassées, voire carrément inquiétantes. En y repensant, il est fascinant de voir ces styles qui autrefois captivaient les masses, mais qui ont depuis disparu, souvent à cause de leur côté peu pratique ou des dommages qu’ils infligeaient aux cheveux. Ce retour en arrière met en lumière l’évolution des critères de beauté et comment ce qui était autrefois considéré comme chic peut aujourd’hui être perçu avec un certain étonnement.
Un exemple marquant de cette évolution est l’ère des « boucles folles », caractérisée par un volume extrême et des permanentes très populaires à la fin des années 1970. Les femmes se précipitaient dans les salons pour obtenir ces coiffures bouclées et serrées, souvent sans se rendre compte des dégâts importants que ces traitements chimiques pouvaient causer à leurs cheveux. Les permanentes trop agressives laissaient souvent les cheveux cassants et abîmés, obligeant parfois à des coupes drastiques qui n’amélioraient pas toujours l’esthétique générale. Cette tendance a finalement disparu, au profit de styles plus doux et naturels.
Le carré volumineux des années 1960 est un autre exemple de coiffure qui semble disproportionnée selon les standards d’aujourd’hui. Bien que très apprécié par de nombreuses femmes et même adopté par certaines actrices de l’époque, ce style créait souvent un volume excessif et quelque peu artificiel autour du visage. Les préférences modernes penchent plutôt vers des silhouettes plus épurées et équilibrées, ce qui rend le carré exagéré rare dans la mode contemporaine. Ce changement reflète un mouvement général vers une élégance plus discrète dans les tendances capillaires.
La coupe « aurora », inspirée des actrices américaines, a également connu une grande popularité. Les femmes cherchaient à imiter leurs idoles, souvent sans tenir compte de l’apparence quelque peu maladroite de ce style. Les tentatives d’amélioration de l’aurora, par du crêpage et des permanentes, bien que destinées à sublimer la coiffure, entraînaient fréquemment des cheveux abîmés et en mauvaise santé à cause de l’utilisation intensive de produits chimiques et de produits coiffants. Cela souligne un thème récurrent où la quête du style tendance peut compromettre la santé capillaire.
Enfin, la coupe « garçonne », un geste audacieux pour de nombreuses femmes qui choisissaient de couper leurs longs cheveux, ainsi que la « babette » imposante des années 1960, inspirée par Brigitte Bardot, illustrent des tendances passées qui n’ont pas perduré. La coupe garçonne, bien qu’étant un symbole de modernité à l’époque, suscitait des réactions partagées et ne convenait pas à tout le monde. De même, la babette, souvent obtenue par un crêpage excessif et l’utilisation de pinces, semblait fréquemment désordonnée et peu raffinée dans les tentatives amateur. Ces exemples montrent à quel point les tendances capillaires peuvent être subjectives et fortement influencées par la culture des célébrités, parfois avec des résultats moins que souhaitables.