Un homme originaire de Birmingham, en Angleterre, qui a légalement adopté le nom extravagant de King Of Ink Land King Body Art The Extreme Ink-ite, a dévoilé des photos de son apparence avant d’entamer une transformation corporelle radicale. Autrefois connu sous le nom de Mathew Whelan, cet homme de 45 ans a commencé son métamorphose en 2008, investissant depuis plus de 40 000 £ et plus de 1 600 heures dans des tatouages et diverses modifications. Ces changements spectaculaires ont fait de lui l’un des passionnés de tatouage les plus reconnaissables du Royaume-Uni.
Des clichés récemment exhumés de sa jeunesse témoignent de l’ampleur de ce bouleversement. À 18 ans, il était rasé de près, sans le moindre tatouage — presque méconnaissable aujourd’hui. Une photo prise à ses 16 ans le montre exhibant fièrement son tout premier tatouage : un bulldog. Cette première encre fut l’étincelle d’un parcours qui l’a mené vers des modifications extrêmes : tatouage intégral du visage, pigmentation noire des yeux, ablation des tétons et remodelage des oreilles.
Malgré son adhésion totale à cette identité singulière, King Of Ink Land se heurte désormais à des problèmes avec les systèmes de reconnaissance faciale, notamment sur certains sites pour adultes au Royaume-Uni. Selon lui, ces technologies ne parviennent pas à identifier son visage et l’assimilent à une personne portant un masque, ce qui l’empêche d’accéder à des services tels que les chats webcam en direct. Il estime que cette situation constitue une forme de discrimination, affirmant que son visage représente son « identité permanente » et ne devrait pas être ignoré.
Sur le plan social, il fait face à un jugement quasi quotidien et à un certain malaise de la part du public. Dans les transports en commun, il n’est pas rare que des passagers préfèrent rester debout plutôt que de s’asseoir à côté de lui. Il a également pris l’habitude de voir des inconnus le photographier sans son accord — certaines de ces intrusions ayant même provoqué des tensions. Ces expériences reflètent la difficulté de vivre au quotidien avec une apparence aussi audacieuse et atypique, dans une société qui peine souvent à accueillir la différence.
Récemment, dans un changement de cap, King Of Ink Land a annoncé mettre en pause ses futures modifications afin de se concentrer sur le remboursement de son prêt immobilier de 66 000 £. Bien qu’il continue de considérer l’art corporel comme un mode de vie profond et non comme une dépendance, il prévoit de ralentir le rythme — peut-être en ajoutant de nouveaux tatouages seulement tous les deux ans. Il envisage aussi de retirer certaines modifications, notamment un implant dans la main, dans le cadre d’une phase de vie plus responsable financièrement.